Les six centres belges

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Ces six centres fermés sont gérés par l’Office des étrangers qui dépend du ministère de l’intérieur. Deux d’entre eux sont situés à la frontière belge :
- Le « Centre INAD » où sont amené les passagers inadmissibles c’est à dire les personnes dépourvues de permis de séjour sur le territoire belge. Ce centre se situe à l’aéroport de Bruxelles National.
- Le Centre de transit 127 situé à Melsbroek. Ce centre accueille les individus demandeurs d’asile à la frontière. Les quatre autres centres sont les suivants :
- Le Centre de rapatriement 127bis situé à Steenokkerzeel en bout de pistes de l’aéroport de Bruxelles National.
- Le Centre pour illégaux de Bruges.
- Le Centre pour illégaux de Merkplas.
- Le Centre pour illégaux de Vottem. C’est dans ces quatre centres que le MRAX a un droit de visite des détenus.

Chaque centre a pour but l’enfermement des étrangers illégaux dans l’attente de leur expulsion vers leur pays d’origine. Ces étrangers ne sont pas des délinquants ni des criminels cependant leurs conditions de détention sont similaires à celles d’une prison. Les bâtiments sont entourés de barbelés, de murs, de grilles et disposent d’un dispositif de sécurité très performant, un fois de plus les autorités font un choix quant à la destination des budgets, celles-ci préfèreront allouer de grosses sommes au dispositif de sécurité plutôt que d’aménager un système sanitaire digne de ce nom.

Après une visite de deux parlementaires en 1999 du centre de Bruges, ceux-ci l’ont décrit comme étant « un séjour correctement inhumain ». Depuis, une commission des plaintes a été créée, commission bien évidemment très (in)active. Le pouvoir politique s’est senti obligé de tenter d’améliorer les conditions de détention suite aux pressions exercées par des associations de défense des droits de l’homme. Dans ces centres, les détenus y sont nourris et logés (heureusement) et bénéficient d’un droit de visite, cependant celles-ci sont très rares. Les visites individuelles doivent être au préalable autorisées par le directeur du centre. Des visites du centre sont permises à des parlementaires, certaines personnalités et des représentants d’organisations non gouvernementales.

Ces centres sont des lieux de désespoir d’hommes et femmes qui ont cru en un avenir meilleur, des lieux d’anxiété dans l’attente du verdict et de l’expulsion, des lieux de tension entre les détenus et le personnel et entre les détenus eux-mêmes.

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