Propos négrophobes et haineux de Kaïs Saïed : Les masques tombent ! Renversement et usurpation de charges

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Les ressortissants de l’Afrique Subsaharienne sont encore et toujours exposés à l’agression des autorités de certains pays limitrophes de l’Europe. La situation sécuritaire dans le nord de l’Afrique depuis ces dernières décennies a mis en exergue le vécu de personnes issues de l’Afrique subsharienne. Nous avons assisté à la résurgence de vieux démons dont le viol, les assassinats et la mise en esclavage d’innocentes personnes, au seul motif qu’elles sont candidates à l’immigration vers l’Occident. Et tout porte à croire que le sort de ces personnes n‘intéresse personne y compris les gouvernements des pays dont elles sont issues.

 

La sortie haineuse du président tunisien Kaïs Saïed, le mardi 21 février, dont les propos sont ouvertement négrophobes et attentatoires à la dignité des peuples subsahariens, en est un exemple patent. Le président Kaïs Saied a, entre autres, évoqué des soi-disant « hordes de migrants », qui seraient source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables », faisant par ailleurs un ignoble lien raciste entre ces prétendues « hordes » de migrants et un prétendu « plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie ».

Lorsqu’on sait que selon les ONG et les instituts officiels tunisiens, le nombre de migrants, irréguliers compris, ne dépasse pas 30.000 personnes sur une population de 12 millions d’habitants, on a vite compris le fascisme des propos de Saïed.

La réalité des faits est que ce sont les Africains subsahariens qui sont les victimes de crimes, de violences et d’insécurité. En juillet 2022, des Tunisiens dénonçaient déjà des violence à caractère raciste à l’aéroport de Tunis. Les candidat-e-s à l’immigration sont des personnes posées, intègres et responsables. Elles portent souvent sur elles une lourde responsabilité, à savoir qu’à partir de leur réussite, c’est tout un village, une communauté qui attend de bénéficier des fruits de leurs efforts. Ce ne sont donc ni des délinquant-e-s, ni des criminel-le-s.

 

C’est une bonne chose pour nous militants antiracistes de voir le président Kaïs Saïed se confondre dans ses propos, d’autant plus que de nombreux Tunisien-ne-s- sont descendues dans les rues pour se désolidariser des propos ignobles de leur président et exiger qu’il présente des excuses à ce sujet.

Face à la montée des extrêmes, il est intolérable que de tels propos soient prononcés par le premier magistrat d’un pays, au moment où la lutte contre la xénophobie et le racisme bat son plein dans le monde.

 

Le MRAX condamne de toute son énergie cette attitude. 

Le MRAX se joint aux nombreux Tunisien-ne-s de la diaspora belge et du Continent pour appeler à manifester contre ces propos et exiger des excuses publiques du président tunisien.

Le MRAX appelle enfin l’Union Africaine et l’Union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour que de tels propos ne se tiennent plus sur le continent africain ou ailleurs.

 

Fait à Bruxelles, le 25 février 2023

Conseil d’Administration du MRAX

 

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