Le financement public des associations de femmes migrantes. De l’intersectionnalité sur le papier à la réalité des budgets. Etudes de cas au niveau européen, régional et communautaire.

août 29, 2023

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Nous organisons cette conférence pour faire le point sur le financement via les subsides des pouvoirs publics, aux associations de femmes migrantes, pour visibiliser et contribuer à la réflexion sur la cohérence des politiques publiques depuis un point de vue intersectionnelle. En partenariat avec le MRAX et le Collectif des Femmes avec l’appui d’Amazone.

Intervenantes :

Présentation de résultats de la recherche « Marginalisation des associations de femmes migrantes dans les politiques de l’Union Européenne : le suivi des fonds européens » (anglais, traduction vers le français)

Gea Meijers , Coordinatrice de WIDE + (Women In Development Europe+) , son focus est la mise en évidence des interrelations entre les politiques de l’UE et la discrimination économique fondée sur le genre, humaniste et féminisme intersectionnel, https://www.linkedin.com/in/gea-meijers-2581087/

Présentation de résultats de l’étude « L’impact des problèmes spécifiques de financement sur le management des ASBL francophones belges. Le cas de l’ASBL Caravane Pour la paix et la Solidarité »

Béatrice Mulengezi Bashizi, fondatrice et présidente de l’asbl Caravane pour la Paix et la Solidarité https://www.facebook.com/caravanepaixetsolidarite/ www.cppsasbl.org , militante pour les droits des femmes migrantes, membre du Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes (CWHEF) et activiste de la Marche Mondiale des Femmes à Namur (MMF) https://www.linkedin.com/in/mulengezi-bashizi-81a330a2/?originalSubdomain=be

Présentation de l’analyse « Quel financement est octroyé aux associations des femmes issues de la migration ?. Le cas d’Alter égale, le dispositif participatif et de subventionnement spécifiquement dédié aux Droits des femmes »

Marcela de la Peña Valdivia, Experte en gendermainstreaming et budgétisation sensible au genre, féministe intersectionnel et décoloniale, membre du Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes CWHEF et du Comité de suivi du Plan droits des femmes de la FWB, coordinatrice de la Marche Mondiale des Femmes (MMF) https://www.linkedin.com/in/marcela-de-la-pe%C3%B1a-valdivia-30099424/ Fondatrice et directrice de l’asbl Chaska (Association internationale à vocation égalitaire, féministe, écologiste et humaniste https://www.facebook.com/Chaskaasbl )

Modératrice: Esther Kouablan, directrice du MRAX (www.mrax.be) Les raisons d’accorder un soutien financier plus important aux programmes et politiques qui ciblent et intègrent les besoins des femmes migrantes sont claires Les femmes migrantes sont confrontées à de multiples discriminations croisées dans les sociétés européennes, notamment (mais pas exclusivement) dans les domaines de l’administration, de l’aide sociale, du travail, des soins de santé, de la participation politique et civique et de la justice.

Les inégalités entre les sexes sont criantes dans tous ces domaines et le statut de migrant entraîne souvent d’autres discriminations. Par exemple, en plus d’être confrontées à un écart salarial entre les sexes, les femmes migrantes sont également victimes de déqualification sur les marchés de l’emploi européens . Elles ont tendance à être surqualifiées pour les emplois qu’elles occupent en raison des obstacles à l’accès aux marchés du travail et sont nombreuses dans les métiers du care et de premier ligne . En attendant que les permis de séjour soient traités, beaucoup trouvent du travail dans le secteur informel afin de subvenir financièrement à leurs besoins et à ceux de leur famille, car elles ne sont pas légalement autorisées à travailler.

Certaines se retrouvent dans des situations hautement exploitantes et dangereuses, avec notamment le risque d’être victimes de la traite. Un problème majeur pour les femmes migrantes est la discrimination qu’elles rencontrent lorsqu’il s’agit de lutter contre la violence à leur égard, en particulier dans le cas des femmes et des filles « sans-papiers » et réfugiées. Les études de cas partagées montrent les nombreux obstacles auxquels les femmes et les filles migrantes sont confrontées en ce qui concerne d’accès aux financements, notamment publics, comme signe de reconnaissance de leur apport au changement collectif de notre société en tant que femmes racisées et engagées pour l’exercice des droits de femmes et l’égalité et équité de genre.