L’OTAN pour traquer les migrants, c’est le racisme institutionnalisé

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Depuis longtemps le monde associatif dénonce la guerre aux migrants menée par l’Union européenne. La plateforme Frontexit parle d’une Europe en guerre contre un ennemi qu’elle s’invente.

Une nouvelle étape a été franchie il y a quelques jours quand les navires de l’OTAN sont arrivés en mer Egée avec pour mission de traquer les passeurs mais surtout d’empêcher les réfugiés de passer. L’Union européenne – Belgique en tête – s’obstine ainsi à refuser toute possibilité légale de passage.

L’OTAN est une organisation politico-militaire,  créée comme une alliance pour protéger l’Europe du « danger communiste », un pendant du Pacte de Varsovie qui réunissait les pays de l’est sous l’égide de l’URSS. Après la guerre froide et la disparition de l’URSS et du Pacte de Varsovie, l’OTAN aurait dû naturellement disparaître aussi. Au lieu de ça, il s’est progressivement fabriqué un nouvel ennemi.

L’ennemi a changé de formes et de couleurs au cours des dernières années. Mais les membres de l’OTAN ont toujours fait au moins semblant d’avoir un ennemi armé. Un Saddam avec des armes de destruction massive, un Ben Laden avec des souterrains suréquipés, un Kadhafi sur le point de génocider le peuple libyen… Bref ils ont toujours prétendu s’attaquer à des forces armées pour le plus grand bien des populations civiles. Il faut bien dire prétendu, parce que les suites de ces différentes interventions militaires ont montré que les informations initiales étaient mensongères, que les armes de destructions massives n’existaient pas et que les populations civiles ont souffert plus que de raison.

Mais même si ces guerres étaient ignobles et injustifiées, l’OTAN faisait au moins semblant de s’attaquer à des soldats en armes. Aujourd’hui, leur ennemi s’appelle Aylan. Leur ennemi ce sont des femmes et des enfants dans des barques…

Comment en sommes-nous arrivés là? Comment peut-on envoyer nos forces armées non pas à leur secours mais contre eux? Comment peut-on considérer des enfants comme des ennemis pour le seul fait qu’ils sont étrangers ? Nous en sommes arrivés à une totale déshumanisation de l’autre.

Une décision pareille devrait inciter des milliers de citoyens indignés et horrifiés à descendre dans la rue.

C’est ce message que le MRAX portera à la Marche pour les Réfugiés de ce samedi. Nous ne pouvons pas envoyer l’OTAN contre les réfugiés, nous devons ouvrir le passage immédiatement.

Carlos Crespo – Président du MRAX

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