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Les tests de situation en région Bruxelloise : un bel avion en attente de Kérosène ?

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D’après le monitoring socio-économique de 2015, le taux d’emploi des Bruxellois d’origine belge était de 71 % en 2012 contre 35 % pour les Bruxellois originaires d’autres pays européens et du Proche ou du Moyen-Orient et 38 % pour les autres populations d’origine africaine. Le taux de chômage s’élevait en 2012 à 10 % pour la population d’origine belge contre 30 % pour celle d’origine maghrébine. En réponse à cette situation dramatique en matière de discrimination à l’emploi en Région Bruxelloise, le parlement bruxellois a adopté en octobre 2017 une ordonnance visant à doter cette Région d’outils de lutte contre la discrimination à l’embauche.

Ce vote était vraiment à saluer car pour la première fois qu’une entité fédérée se dotait d’un arsenal législatif pour combattre les pratiques discriminatoires au niveau de l’accès au monde du travail. De manière concrète, l’ordonnance rend possible la mise en place de « mystery calls » et de tests de situation. Le premier consiste à prendre contact avec un employeur en vue de vérifier s’il ne répond pas à la demande discriminante d’un client éventuel. Le second réside en l’envoi de deux CV à des entreprises pour lesquelles on a des indices concordants de discrimination. Les CV seraient similaires à l’exception d’un critère variable qui pourrait être discriminatoire dans l’embauche par l’employeur. L’inspection régionale de l’emploi a été chargée par l’ordonnance de mettre en place les contrôles.

Il y a quelques jours, Didier Gosuin, le ministre bruxellois de l’emploi a expliqué que les tests de situation autorisés depuis janvier en vertu de l’ordonnance n’ont pu encore avoir lieu. Il relève le fait qu’ils ne se concrétiseront qu’en cas de « plaintes fondées et corroborées ». On peut comprendre que l’inspection doive travailler sur base d’éléments concrets pour être efficace et ne pas compromettre la légalité de la mesure. Toutefois, en matière de lutte contre les discriminations, nul ne peut contester que l’urgence est réelle. Certaines entreprises pratiquent une politique de recrutement digne de l’apartheid. Plus de deux mois après l’entrée en vigueur de cette législation bénéfique, il n’est pas trop tard mais il est temps d’amorcer les outils prévus pour combattre efficacement la discrimination à l’embauche en Région de Bruxelles-Capitale. Il serait dramatique de laisser, faute d’approvisionnement en kérosène, un aussi bel avion permettant à l’autorité publique de s’élever contre l’arbitraire d’un certain patronat et d’amener l’ensemble des bruxellois à destination de l’égalité réelle.

Outre cette mesure qui doit être effectivement appliquée à Bruxelles aujourd’hui et généralisée demain à l’ensemble du pays, le MRAX reste demandeur de politiques volontaristes de lutte contre la discrimination à l’emploi. Les pouvoirs publics disposent de moyens de pression notamment par le biais des aides aux entreprises pour favoriser l’emploi de personnes issues des quartiers présentant les plus hauts taux de chômage. Ce n’est pas une contrainte supplémentaire mais un juste retour, si les entreprises veulent bénéficier des moyens financiers de la collectivité bruxelloise, il est impératif qu’elles acceptent de lui ressembler !

Nous appelons à ce que, pour reprendre l’expression du Ministre Gosuin, « le combat d’avant-garde, un combat salutaire qui participe à renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble » qu’il évoquait suite à l’adoption de l’ordonnance, se concrétise au plus vite !