Crise migratoire : Mahoua S. Bakayoko appelle à l’humanité des représentants politiques

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Alors que cette semaine, au moins 79 migrants ont perdu la vie en essayant de rejoindre la Grèce par bateau, la crise migratoire ne cesse de grandir et aujourd’hui, la Belgique connaît une crise de l’Accueil. Invitée par le MRAX (Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie) à l’occasion d’une conférence sur cette thématique,  Mahoua S. Bakayoyo, écrivaine ivoirienne était l’invitée du 12h30.

Une tragédie de plus, mais certainement pas la dernière : “Le compteur continue de compter, ce décombre macabre grandit et c’est encore plus dramatique, car on ne sait même pas encore le nombre de total de personnes qui ont perdu la vie” confie Mahoua S Bakayoyo.

Alors qu’elle est spécialisée dans les enjeux de la crise migratoire, elle qualifie la Belgique de pays d’accueil : “Cela n’a aucune connotation positive, c’est simplement un constat. Quand les gens prennent les bateaux, c’est Paris ou Bruxelles qu’ils visent en point de chute. Et même s’il y a une intégration qui est faite, beaucoup sont laissés pour compte” rajoute-t-elle.

Faire parler l’humanité

La Belgique connaît depuis quelques années une forte crise de l’accueil, ce qui lui a même valu d’être condamnée par les institutions. En effet, il y a un manque de place, par rapport aux personnes qui arrivent, ce qui entraîne des longues files devant les centres d’accueil. Mahoua S Bakayoyo aimerait adresser ce message aux politiques : “Faites parler votre humanité. On n’a pas le choix, ils sont déjà là. On en fait quoi? Il faut ouvrir davantage de places. C’est vrai que la manière de venir n’est pas la bonne, mais il faut résoudre le problème.”

Elle explique qu’il s’agit également d’un manque de volonté politique : “C’est un accueil sélectif, notamment entre les Ukrainiens et les Africains. On a fait le constat qu’il y avait suffisamment de places pour les Ukrainiens, cette humanité ne devrait pas être à géométrie variable.”

Selon elle, il ne suffit pas de traiter la fièvre, mais il faut aussi s’intéresser à l’origine de celle-ci : “On a chacun, un bout de la solution et c’est ensemble qu’on la trouvera.”

Parmi quelques solutions, elle propose d’impliquer la diaspora qui est déjà sur place et de donner de l’espoir aux enfants, mais avec des solutions viables. Ainsi, il faut créer de l’emploi, et assurer la stabilité de nos états ici et là-bas.

■ Interview de Mahoua S. Bakayoyo, écrivaine ivoirienne au micro de Jim Moskovics et Murielle Berck 

Source : https://bx1.be/categories/news/crise-migratoire-mahoua-s-bakayoyo-appelle-a-lhumanite-des-representants-politiques/?theme=classic

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