DERRIÈRE LES FAITS DIVERS, DES VIES BRISÉES : LE MRAX PLEURE UN MORT À NAMUR ET DÉNONCE LA BRUTALITÉ À LIÈGE
Ce dimanche, un homme de 34 ans a perdu la vie à Namur. Il ne s’agit pas simplement d’une « intervention qui a mal tourné » ou d’un dossier à l’instruction. C’est un drame humain irréversible. Le MRAX exprime aujourd’hui son effroi et sa profonde tristesse face à ce décès, mais également sa colère devant la multiplication des images de brutalité, comme celles nous parvenant de Liège.
À Namur : on ne tire pas sur une personne en détresse
À la gare de Namur, un homme seul a fait face à quatre équipes de police. Il a été abattu de trois balles.
Au-delà de la polémique sur l’objet qu’il tenait (un téléphone), nous posons une question simple d’humanité : comment une altercation peut-elle finir par la mort d’un homme face à tant de policiers ?
Le parquet évoque son passé psychiatrique. Le MRAX rappelle avec force qu’une fragilité mentale appelle du soin, de l’aide, une main tendue, et non des balles. Rien, absolument rien, ne justifie qu’on ôte la vie à un être humain lors d’un contrôle. Nous refusons que l’on salisse la mémoire du défunt pour dédouaner l’intervention. On ne rendra pas ce fils, ce frère ou cet ami à ses proches, mais nous leur devons la vérité.
À Liège : la dignité piétinée
Dans le même temps, les images d’une intervention dans un bus à Liège choquent par leur violence crue. Voir des citoyens traités avec une telle brutalité dans un transport public est insupportable. Ce ne sont pas des suspects que l’on neutralise, ce sont des corps que l’on violente et des dignités que l’on humilie. La police est là pour protéger la population, pas pour générer de la peur et du traumatisme.
Une violence systémique : ce drame n’est pas un fait divers isolé. Il s’ajoute à la liste macabre des décès survenus au contact de la police en Belgique ces dernières années. Force est de constater que dans l’écrasante majorité des cas, les victimes sont des personnes non-blanches issues de milieux populaires. Le MRAX s’insurge contre cette violence d’État qui semble systématique et dont le traitement judiciaire laisse trop souvent place à l’impunité.
Le MRAX se tient, le cœur lourd, aux côtés de la famille endeuillée à Namur. Nous partageons votre peine et votre soif de justice.
Nous demandons :
- Que l’humanité revienne au cœur des interventions policières : la désescalade doit primer sur la force.
- Que la justice fasse toute la lumière, rapidement et sans corporatisme, pour que ces familles puissent commencer leur deuil avec des réponses claires.
Il est temps de cesser de compter les morts et les blessés.
Pour le MRAX
Ali GUISSE
Président
