
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Bruxelles, le 15 mars 2025 – Depuis son adoption par l’ONU en 2022, la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie du 15 mars vise à sensibiliser aux discriminations systémiques et aux violences visant les musulmans à travers le monde. Mais en Belgique, où en sommes-nous ?
Pourquoi une Journée internationale contre l’islamophobie?
Les journées internationales servent à mettre en lumière des problématiques majeures, à mobiliser l’opinion publique et à inciter les gouvernements à agir. L’islamophobie, reconnue
comme une forme spécifique de racisme, impacte directement la vie nombreux citoyens belges à travers des discriminations à l’emploi, au logement, dans l’éducation et des violences symboliques ou physiques.
Cette reconnaissance internationale n’est pas une faveur, mais une nécessité, comme en témoignent les nombreux rapports d’institutions telles que l’Agence des droits fondamentaux de l’UE (FRA), la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (ODIHR), ou encore le Centre interfédéral pour l’égalité des chances (UNIA) ou le Collectif pour l’Inclusion et contre l’islamophobie en Belgique (CIIB). Tous tirent la sonnette d’alarme sur l’ampleur du phénomène en Belgique et en Europe.
La Belgique: un retard préoccupant
Alors que certains pays adoptent des stratégies nationales contre l’islamophobie, la Belgique reste sans réponse politique cohérente. Le morcellement institutionnel – avec sept ministres de l’Égalité des chances – dilue les responsabilités et freine les avancées concrètes. Les débats politiques, souvent stériles, n’ont pas permis d’instaurer une législation claire pour lutter efficacement contre cette forme de discrimination.
Comment agir ?
« Un acte islamophobe non signalé est un acte qui n’a jamais existé », Face à cette inertie institutionnelle, chaque citoyen peut agir :
S’informer et sensibiliser son entourage sur la réalité de l’islamophobie.
Soutenir les associations qui accompagnent les victimes et documentent les discriminations. Interpeller les responsables politiques pour exiger des engagements concrets.
Troisrecommandationspourunchangementréel
- Adopter une stratégie nationale de lutte contre l’islamophobie, avec des objectifs mesurables et un suivi régulier.
- Renforcer les sanctions contre les discours et actes islamophobes, notamment via une
meilleure application de la loi anti-discrimination.
3. Former les administrations et les acteurs publics à la reconnaissance et la prévention de
l’islamophobie dans leurs pratiques quotidiennes.
Cette Journée du 15 mars doit être un électrochoc. La Belgique ne peut plus ignorer ce
problème alors que les rapports, les chiffres et témoignages se multiplient. Il est temps d’agir, avec des mesures concrètes et ambitieuses. Pour aider les décideurs à tous les niveaux, le CIIB a développé un Manifeste pour l’Abolition de Toutes les Restrictions Vestimentaires, qui est la principale discrimination à caractère islamophobe en Belgique.
Contacts presse :
Mustapha CHAIRI
+32.478.98.02.64

Manifeste : https://islamophobia.be/wp-content/uploads/CIIB – LRV/CIIB-Manifeste-10 ans- 20